« De mon enfance, je garde un souvenir intact de mes passages en Arles et de mes premiers cours d’art plastique où nous l’étudions : Vincent Van Gogh, aujourd’hui, le 30 mars 2018, aurait eu 165 ans.
A notre arrivée, tard le soir, il y avait cette lumière de nuit ensoleillée que l’on peut deviner dans ses toiles nocturnes. Lors de nos balades dans les rues montantes vers les arènes, à chaque pas cette question surgissait : est-il passé ici ? Là où je me trouve ?
Arles, c’est le commencement de sa fin de vie, sa dispute avec Gauguin, ce coup de pistolet, puis ce « tranchage d’oreille ». A chaque rue, l’enfant rêveur que j’étais sentait son énergie, celle de l’artiste de génie mais aussi l’homme enclin à des accès de folie.
Voilà ce qui m’amène a vous présenter ces deux « portraits a l’oreille coupée ». Ce sont ces pensées qui m’ont accompagnées lorsque je travaillais ces deux toiles, en prenant soin de ne pas oublier cet enfant qui, à chaque visite dans cette ville, respirait le même air que Vincent Van Gogh. »